La dernière école de fin d’études d’Europe cible les cadres anxieux

Jil trois-martini le déjeuner est peut-être terminé, mais le dîner d’affaires est là pour rester – et c’est une perspective qui fait horreur à certains cadres. Pour ceux qui trouvent les multiples rangées de couverts et de verres à vin déconcertants, ou qui oublient sans cesse quelle assiette est la leur, une aide est à leur disposition pour décoder les règles cachées de l’étiquette. Sur les collines surplombant le lac Léman, une entreprise offre aux cadres une couche supplémentaire de vernis social pour renforcer leur confiance et, peut-être, leur carrière.

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Créé en 1954, l’Institut Villa Pierrefeu, perché au-dessus de Montreux, est la dernière école de perfectionnement en Europe. Ses cours, qui vont d’une à six semaines, couvrent tout, de la priorité des sièges et du protocole de service du thé aux défis d’étiquette de niveau ceinture noire tels que manger une banane avec un couteau et une fourchette. Historiquement, la plupart de ses étudiantes étaient des jeunes femmes se préparant au marché du mariage. Aujourd’hui, alors que les codes sociaux s’assouplissent et que la demande pour une telle éducation s’amenuise, la Villa Pierrefeu explore une nouvelle clientèle : les cadres d’entreprise. Viviane Néri, la directrice de l’Institut, précise qu’il ne s’agit plus d’une école de fin d’études mais d’une « école de départ ».

Un cours de cinq jours sur «l’art européen de la restauration» (qui coûte environ 5 000 francs suisses ou 5 570 dollars) comprend des modules sur la planification des menus, la mise en table à l’anglaise et les manières de table à la française. Les étudiants prennent soigneusement des notes sur l’accord mets-vins et l’arrangement des couverts dans des domaines tels que la technologie, le droit des sociétés et la banque. Certains sont là pour maîtriser une culture étrangère. Ahmed Aftab Naqvi, responsable d’un réseau publicitaire en Inde, affirme qu’un passage à la Villa Pierrefeu l’a aidé à « comprendre la diversité des cultures, des coutumes, des traditions et de l’étiquette ». D’autres espèrent que leurs manières raffinées inspireront le respect de leurs collègues. « Je voulais être élevé », explique un employé d’un géant de la technologie basé en Californie.

Certaines leçons n’ont pas changé depuis des années. Les élèves sont informés qu’une fois le repas terminé, ils peuvent placer leur serviette en lin à droite (à la française) ou à gauche (à l’anglaise). Mais à d’autres égards, l’école a dû s’adapter. Mme Néri a modifié les cours pour s’adapter aux professionnels, supprimant l’ancien diplôme de neuf mois et proposant des cours toute l’année auxquels les clients peuvent assister pendant leur congé annuel. Les écoles qui n’ont pas réussi à s’adapter ont dû fermer ou assumer des rôles moins prestigieux. Le Manoir, une ancienne école de finition à Lausanne, est aujourd’hui le siège international de Tetra Pak.

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