La Grande-Bretagne accorde une vie supplémentaire à l’accord Activision de Microsoft

Mentreprises émergentes ont longtemps considéré l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés comme une sorte de patron de fin de niveau. Pendant deux années consécutives, le RMR a bloqué plus d’accords que tout autre régulateur, en bloquant des comme l’acquisition par Meta de Giphy, un générateur de mèmes irréprochable. Cette année, il a de nouveau été occupé, en bloquant en avril l’acquisition par Microsoft de 69 milliards de dollars d’Activision Blizzard, un fabricant de jeux vidéo, qui avait cherché à être approuvé ailleurs.

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Le redoutable trustbuster se prépare-t-il à se coucher ? Le 11 juillet, un tribunal américain a autorisé la transaction Microsoft-Activision, laissant la Grande-Bretagne comme récalcitrante. En quelques heures le RMR s’est dit prêt à examiner une version « modifiée » de la transaction. Le cours de l’action d’Activision a grimpé en flèche : les investisseurs pensent que c’est parti.

Certains voient le RMRl’activisme récent de comme une démonstration de l’indépendance post-Brexit. Une explication plus fade est que les entreprises ne sont pas habituées aux régulateurs antitrust britanniques (qui, avant le Brexit, ont pris un siège arrière à Bruxelles), ce qui augmente le risque de confusion et de surprises. Les entreprises technologiques trouvent RMRprocessus rigides, avec peu de marge de négociation. Microsoft a été aveuglé par sa décision d’avril sur Activision.

Une autre raison du nouveau dynamisme de la Grande-Bretagne réside en Amérique. La Commission fédérale du commerce (FTC) utilisé pour approuver des fusions plus verticales, comme Microsoft et Activision, avec des chaînes attachées. Mais ces conditions se sont avérées difficiles à faire respecter, de sorte que les régulateurs préfèrent désormais bloquer purement et simplement les accords verticaux. En Amérique, où la base juridique pour le faire est mince, les tribunaux annulent de telles décisions. En Grande-Bretagne, où les trustbusters disposent d’un large pouvoir discrétionnaire, les RMRson veto tient. La Grande-Bretagne se retrouve ainsi dans une opposition solitaire aux accords mondiaux.

C’est inconfortable, surtout lorsque les parties ne sont pas britanniques. En mai, le gouvernement britannique a exhorté ses régulateurs à « comprendre leurs responsabilités plus larges en matière de croissance économique ». Comme le FTC continue son opposition infructueuse à toute grosse affaire, la responsabilité de faire des compromis incombe de plus en plus ailleurs.

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