Après des années de déclin, l’écart salarial entre les sexes se creuse-t-il ?

On moyenne, femmes gagnent moins que les hommes. Cela est dû en grande partie aux emplois qu’ils occupent, par choix ou par attente sociale; ceux-ci sont souvent moins bien rémunérés que les professions masculines typiques. Certaines, comme lorsque le salaire des femmes est inférieur pour le même poste, sont le résultat d’une discrimination. Avant la pandémie de covid-19, l’écart entre les salaires médians des hommes et des femmes diminuait au moins légèrement. L’économisteL’indice plafond de verre de l’autonomisation des femmes au travail, publié chaque année le 8 mars, journée internationale de la femme, montre que cette tendance salutaire s’est inversée en 2021 chez certains des membres les plus riches de la OCDEy compris la Grande-Bretagne et le Canada (voir graphique, et economic.com/glassceiling pour l’index complet).

Une explication est une gueule de bois de la pandémie. Lorsque les hôtels, les restaurants et les magasins ont fermé leurs portes au milieu des fermetures, les salaires de leurs travailleurs ont souffert de manière disproportionnée. Et ces travailleurs étaient disproportionnellement des femmes. Si tel est le cas, l’élargissement de l’écart salarial a peut-être été un coup dur : la demande des employeurs de ces secteurs est forte depuis que les économies ont commencé à rouvrir. Les Américains travaillant dans les loisirs et l’hôtellerie ont vu leurs revenus augmenter plus rapidement que ceux travaillant dans des secteurs à prédominance masculine tels que les transports au cours de la dernière année.

Le retour à la tendance pré-pandémique sera facilité par les gains des femmes à l’autre extrémité de l’éventail des revenus. En 2022, la part des administrateurs dans OCDE qui étaient des femmes ont grimpé de plus de 30% pour la première fois. MSCI s’attend maintenant à la parité d’ici 2038, quatre ans plus tôt que les estimations précédentes. Seules 64 des quelque 3 000 grandes entreprises de l’indice boursier mondial de la société de recherche avaient un conseil d’administration à majorité féminine. Mais c’était le double du nombre en 2021 et inclut des géants comme Citigroup et Shell. Une analyse qui vient d’être publiée par Moody’s, une agence de notation, montre que ces entreprises en Amérique du Nord ont des cotes de crédit constamment plus élevées. Il n’est pas facile de démêler la cause et l’effet. L’autonomisation des femmes devrait l’être.

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